tomates originales

CARENCE EN PHOSPHORE

carence phosphoreLe phosphore transporte l'énergie dans la plante. Il favorise la croissance générale de la plante, notamment des racines et des tiges. En fin de végétation, il est stocké dans les organes de réserves pour servir au développement des futures pousses. Le phosphore améliore la précocité, les besoins s’expriment surtout en début de culture. En sols froids et calcaires, l’assimilation du phosphore peut poser des problèmes.

 

Symptômes : La carence en phosphore a tendance à ralentir la croissance de pousse. Les feuilles âgées sont d‘abord vert foncé, puis rouge-violet et violet. La tige peut également prendre une couleur rougeâtre. Les plantes sont petites et ont un aspect rigide («port raide»). La floraison et la fructification sont difficiles, les boutons de fleur déformés. Les symptômes apparaissent en premier sur les parties anciennes de la plante. Les nouvelles feuilles apparaissent généralement en bonne santé, mais elles sont souvent de petite taille. La carence en phosphore conduit également a une augmentation de la racine foliaire dans de nombreuses espèces végétales. A un stade ultérieur les feuilles âgées meurent. Chez la tomate, un manque de phosphore causera un verdissement excessif des feuilles et une teinte violacée des tiges et du dessous des feuilles.

Sols carencés:

Sols très acides (pH inférieur à 5,0).

Sols alcalins (pH supérieur à 7,5).

Sols insuffisamment approvisionnés en P.

Remèdes: Fertilisation phosphatée adaptée au pH. Scories et phosphates naturels pour les sols acides à neutres et superphosphate pour les sols neutres à alcalins. Amener le sol dans la zone des pH neutre à légèrement acide. La poudre d'os peut être une solution, de même que la farine et les arêtes de poissons.

le goutPETIT RAPPEL HISTORIQUE: la tomate provient de moins en moins des potagers. Nous sommes tous d’éternels déçus par le manque de goût, du moins les plus de trente ans… Nous, les nostalgiques, à la recherche des saveurs qui enchantèrent notre palais dans notre lointaine enfance.

« Avant les années 1880, les semenciers n'existaient pas. Paysans et villageois faisaient leurs sélections en fonction du goût du fruit, de ses qualités nutritionnelles et de sa résistance aux maladies. Mais problème, les variétés anciennes se conservent mal après la cueillette, elles ont la peau fine, sont fragiles et difficilement transportables »(Pascal Poot).

Après la Seconde Guerre mondiale, un nouveau modèle de consommation de masse s’est imposé. Le progrès (?) a imposé le goût de l’uniformité : semenciers, cultivateurs et distributeurs se sont mis d'accord, la tomate devait être rouge et ronde et calibrées ! C’est incontestablement l’apparition des hybrides dans les années 1960 qui a précipité le déclin du goût et accéléré la production de variétés uniformes. Pour le plus grand profit des semenciers devenus aujourd’hui des multinationales. Les variétés hybrides rendent les agriculteurs captifs des multinationales. Ces dernières ont favorisé une mutation génétique qui fait mûrir les tomates uniformément mais au détriment du goût. En effet, le choix dans les croisements aurait « neutralisé une protéine donnant de la saveur aux tomates » (gène RIN: ripening inhibitor)! Car la génétique est malicieuse. Et, en sélectionnant la mutation du gène de l'uniformité du murissement, ils ont permis à ce dernier d'inactiver un facteur de transcription (dit GLK2), une protéine qui augmente la capacité photosynthétique du fruit, et favorise la production de sucres et de lycopènes responsables du goût de la tomate.

tableau goutLE GOUT DE LA TOMATE: selon une étude européenne que Mathilde Causse (directrice de recherche à l'Inra d'Avignon) a coordonnée en 2010 auprès de 800 Français, Italiens et Hollandais, les consommateurs se divisent en quatre catégories : ceux qui aiment les petites tomates très sucrées et aromatiques ; ceux qui aiment les tomates aromatiques ; les amateurs de tomates fondantes et « les bienheureux qui aiment les tomates de supermarché ». Près de 400 molécules aromatiques ont été identifiées par son équipe, dont une trentaine, en très faible quantité, sont essentielles à l’arôme de tomate. Les chercheurs sont parvenus à démontrer que les tomates les plus savoureuses se distinguaient par leur contenu en fructose et en acide citrique, ainsi que par la présence de 6 composés volatils : le 2-butylacetate, le cis-3-hexen-1-ol, le 3-methyl-1-butenol, le 2-methylbutanal, le 1-octen-3-one et le trans, trans-2,4-decadienal. Toutes ces molécules interagissent de façon complexe entre elles au niveau des sens du goût et de l’olfaction pour donner le goût unique propre à la tomate.

QUATRE GRANDES SAVEURS DE BASE : SUCRÉE, SALÉE, ACIDE ET AMÈRE, dont le mélange produit toutes les saveurs. Le goût résulte en fait de la conjonction des stimulations sensorielles provenant du système gustatif et du système olfactif : à l'expiration, une partie des particules ingérées sont expulsées par voie nasale et stimulent les récepteurs olfactifs par leurs composantes odorantes. Le goût salé appartient surtout aux ions métalliques tels que Na+, le goût sucré aux oses et diholosides, le goût acide aux ions H+ et le goût amer aux alcaloïdes, mais il y a de nombreuses exceptions et d'importantes différences individuelles.

(Pour info, il existe aussi une cinquième saveur de base dénommée UMAMI qui peut se traduire par "savoureux")

Goût : comment ça fonctionne ? Le goût, c'est un mélange entre la texture (croquante, juteuse, fondante...), les saveurs (acide, sucré, salé, amer) et les arômes (notes végétales, etc. perçues par voie rétronasale). Pour les seuls arômes, dégagés lors de la mastication, la tomate libère plus de 400 molécules différentes !

Définir goût et saveurs: ce qui fait une tomate goûteuse, c’est l’équilibre acide-sucre. Mais il peut avoir

1) peu d’acide et peu de sucre

2) peu de sucre et beaucoup d’acide

3) peu d’acide et beaucoup de sucre

Voici les mots à trouver pour chaque couleur: fade, farineuse, sucrée, douce, acide, complexe avec les mots pas, peu, médium ou très. Pourquoi le goût de la tomate a-t-il quasiment disparu ? "En France, on vend 900 000 tonnes de tomates par an, dont 85 % en grande distribution, et le pays en produit plus de 500 000. Pour répondre aux contraintes de la distribution, les semenciers ont sorti des graines d'hybrides dites « long life », faites pour l'exportation et supporter de longs voyages en bateau. Au début des années 1990, la tomate Daniela, issue de ces sélections génétiques, pouvait rester ferme et rouge pendant trois semaines, mais sans goût. Deuxième facteur néfaste : en Espagne, au Maroc ou aux Pays-Bas, on récolte les tomates à des stades de maturité très clairs. Sur un code de coloration qui va de 1 à 10, on les cueille souvent à 2, alors qu'il faudrait être à 6 ou 7 en lumière naturelle. Troisième facteur : en conservant les tomates en chambre froide ou en réfrigérateur, le distributeur ou le consommateur tue le développement des arômes et des parfums et casse le processus de maturité. La tomate ne supporte pas les températures inférieures à 12 degrés, or toute la logistique alimentaire en France se fait en dessous de 8 degrés !" (extrait de ouest-france 2016).

L’AVENIR DE NOS ASSIETTES il existe quelques astuces pour s’assurer de se procurer des légumes et fruits de bonne qualité. Dans la nature existent des cycles, il faut les respecter. Privilégier les fruits et légumes locaux est souvent synonyme de qualité; peu d’empreinte écologique due aux transports, des fruits et légumes de saison, arrivés à maturité et n’ayant pas parcouru des milliers de kilomètres. La valeur subjective du goût pourtant reconnue dans le monde entier est par ce fait dépendant du mode de production de nos aliments et du respect des normes de la nature et de la terre. Perdre ces saveurs et la qualité des produits, c’est aussi perdre le goût des choses si essentiel dans les valeurs de la tradition française.

Sources: (Extraits de «Pourquoi nos tomates n’ont-elles plus de goût?» par Corinne. blogs.mediapart.fr) (Extraits de «Qui a volé le goût de la tomate du marchand mais pas seulement» ? par Kamizole. www.paperblog.fr) (Extraits de «Où est passé le goût de la tomate» ? par Schlama. www.midilibre.fr) (Extraits de «Pourquoi les tomates n'ont plus de goût ?» par Huet. sciences.blogs.liberation.fr) (Extraits de «Tomate : à la recherche du goût perdu» ? Par Sciences et Avenir. www.sciencesetavenir.fr) (Extraits de «france/enquete-qui-a-vole-le-gout-de-la-tomate ?» www.letelegramme.fr) Remerciement à José Antoine (Ambiorix sur Tomodori) pour nous avoir autorisé à reproduire quelques extraits de ses posts sur ”Le goût des tomates”.

FLEURS DE TOMATES "Face de chat"

face de chat

La cicatrice liégeuse, connue sous le nom de face de chat ou «catface» est en général un problème mineur chez les tomates de serre, mais il peut devenir sérieux si les conditions environnementales sont déficientes et que les fleurs en cours de développement sont endommagées par les basses températures.

La « face de chat » se manifeste par des cicatrices et des orifices à l’extrémité apicale des fruits, qui sont souvent déformés. Elles s’observent habituellement sur les premiers fruits des variétés à gros fruits. Les températures inférieures à 15° C pendant la floraison (même des semaines avant la floraison) tendent à favoriser l’apparition de ces défauts.

Tout ce qui peut perturber la floraison, par exemple les dommages causés par les herbicides hormonaux, les concentrations élevées d’azote et une taille excessive peut occasionner des altérations en face de chat.

Les variétés de tomates à gros fruits (type ”Beefsteak”) sont les plus sensibles à l’altération en « face de chat ». La sensibilité à ce type de désordre physiologique varie beaucoup selon les variétés de tomates. Les fruits sont fortement déformés, mais restent consommables. Il est déconseillé de récolter les semences à partir des fruits résultant de l’altération en « face de chat ». Donc, il est souhaitable d’éliminer les fleurs ”face de chat” dès leur apparition.

 

Pourquoi le paillage ?

 

pailli1le paillis est une couche de "matériau protecteur" posée sur le sol, dont les objectifs principaux sont:

1) enrichir le sol en matière organique et en nutriments grâce à la dégradation du matériau de paillage.

2) réguler la température du sol en limitant les chocs thermiques jours/nuits, en maintenant une certaine fraîcheur et en limitant les écarts de température pendant la saison estivale chaude.

3) supprimer le développement des adventices et herbes indésirables.

4) ralentir l'évaporation de l'eau et maintenir l'humidité dans le sol.

5) garder le sol meuble et améliorer sa structure.

6) repousser certains insectes et gastéropodes.

7) augmenter la présence de la microfaune utile à la vie du sol.

Le paillage ou mulching (± 10cm d’épaisseurs), convient particulièrement pour la culture en serre. il comporte beaucoup plus d’avantages que la ”bâche” de sol noir. (Il existe aussi des bâches blanches pour serre, qui réfléchisse la lumière).

Remarque importante si vous utilisez le paillage ou le mulching, la dégradation de ce matériau de paillage au fil des mois, va absorber une partie non négligeable de l’Azote contenue dans la couche supérieure de la terre de votre serre. Un seul remède pour éviter la ”perte” d’Azote, bien utile pour le développement des plantes, le saupoudrage (50 à 100g/m2) de granulés de sang-organique séché, une fois par an. Comment procéder: en début de période hivernale, retirez le pailli a l’aide d’un râteau, répandre le sang séché, griffer légèrement le sol, puis replacer le pailli.

Le bois raméal fragmenté ou BRF

Le bois raméal fragmenté (communément appelé BRF) est issu du broyage de jeunes rameaux provenant de la taille de haies ou d’élagages. La technique du BRF vient du Québec, où elle a été expérimentée un peu par hasard, à partir de 1970. Des ingénieurs agronomes ont broyé en hiver de jeunes branches, ont étalé le broyat obtenu sur des terres agricoles et l’ont incorporé au printemps dans la couche superficielle de la terre. Les résultats ont été impressionnants : amélioration de la structure des sols (gros apports d’humus) ; effet fertilisant avec rendements accrus ; réduction importante des besoins en eau ; moins de maladies ; le tout sans travail de la terre ni désherbage, ni traitements. On reproduit, en l’accélérant, le processus de production d’humus forestier en broyant les bois de diamètres inférieurs à 8 centimètres. Ceux-ci sont riches en nutriments tout en restant facilement dégradables (la lignine n’a pas encore acquis sa structure plus rigide). L’importante production d’humus qui en découle entraîne une très nette amélioration de la structure des sols, du rendement de production et un arrosage moins gourmand.pailli2

Le bois raméal fragmenté apporte la matière organique tout en épargnant le long processus de compostage. Cependant ceux qui souhaitent produire du BRF par leurs propres moyens à l’aide seront confrontés à deux problèmes majeurs : la quantité de déchets de taille de feuillus nécessaire et la capacité de coupe des broyeurs à végétaux.

Pour résumer:

Le paillage

  • limite la pousse de plantes adventices et l’installation de graines extérieures
  • limite les opérations de désherbage (intérêt écologique et économique)
  • limite les arrosages : protection hydrique par limitation de l’évapotranspiration
  • évite le phénomène de battance en protégeant la terre
  • favorise le développement de la flore microbienne et des auxiliaires, ainsi que des plantes,
  • enrichit le sol en matière organique,
  • améliore la structure
  • a un rôle esthétique

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